« Je travaille à l’ancienne, explique le natif de Toulouse. Je suis autonome en termes de diagnostics du sol et de traitements, et je travaille avec du fumier produit en local. On est loin des grandes coopératives agricoles ! »
L’engagement de Christophe ne s’arrête pas à son activité de maraîchage. Au sein du collectif local « Envol paysan », l’homme veut aussi redynamiser son territoire, qui ne cesse de perdre des habitants. «Il y a quelques années, la Haute-Vallée de l’Aude perdait environ 2 000 habitants tous les cinq ans, sur 70 000. Ici à Rouvenac, on tente d’arrêter l’hémorragie, explique Christophe. On a repris le bar-restaurant du village en SCIC(société coopérative d’intérêt collectif), on tient le marché deux fois par semaine, et une boulangerie itinérante fournit les villageois…»
Pour l’accompagner dans son initiative maraîchère et de développement local économique et sociale, Christophe pourrait bientôt être soutenu par le dispositif de Revenu de Transition Écologique, pensé par la philosophe et économiste Sophie Swaton. «Çà m’apporterait un soutien financier, mais aussi un soutien moral, confie Christophe. Maraîcher-paysan est un métier qui se perd. Pourtant c’est un service simple, qui rend les gens heureux. » Intégrer la Coopérative de Transition Ecologique de la Haute-Vallée de l’Aude, en partenariat avec la Fondation Zoein, pourrait aussi permettre à Christophe de continuer à se former. « On a besoin d’apprendre constamment sur ce qui se passe sur nos terres. Le vivant, il faut l’étudier tous les jours. Cela prend du temps » conclut-il.
Par Alice Khelifa
Article rédigé en partenariat avec la Fondation Zoein